A-on besoin du chauvinisme pour défendre les étudiants sans-papiers?
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A-on besoin du chauvinisme pour défendre les étudiants sans-papiers?
A-t-on besoin du chauvinisme pour défendre les étudiants sans-papiers ?
samedi 19 décembre 2009
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En ce moment, sur nos universités, l’UNEF fait signer une pétition intitulée « Egaux
dans les amphis, inégaux devant la loi ! Signez la pétition de l’UNEF ! » sur la question des étudiants étrangers. Cette pétition, accolée d’un appel, a été signé par de nombreuses organisations dont celle cogérant la misère ou participant indirectement au processus des réformes du gouvernement.
La Fédération syndicale étudiante se refuse à signer cette pétition. Non pas que nous refusions de nous engager auprès des étudiants étrangers. La FSE est solidaire au quotidien auprès des étudiants et travailleurs sanspapiers qui se battent pour leur régularisation.
Mais nous ne nous reconnaissons pas dans le contenu de l’appel : L’UNEF réclame la régularisation des étudiants sanspapiers sous prétexte qu’ils sont utiles à l’impérialisme français.
En effet, de quoi s’agitil d’autre, lorsque le texte affirme :
« La législation régissant l’accueil des étudiants étrangers [se fait] au détriment du
développement et de l’attractivité de nos universités »
« Nous affirmons que le dynamisme et la participation des étudiants étrangers à la vie des universités sont un atout pour nos établissements et pour le rayonnement scientifique de notre pays. Ces étudiants, dont la plupart sont originaires de l’espace francophone, contribuent [...] au dynamisme de notre langue et de l’expression culturelle française dans le monde »
Derrière cette vision utilitariste, On trouve également des références à « la tradition
d’accueil de la France »...Tradition d’accueil de qui ? Des immigrées surexploités, de ceux qui fuient la misère entretenue par le pillage de leur pays par la France ? A moins qu’il ne s’agisse des Bongo, Sassou Nguesso et autres dictateurs corrompus qui viennent tranquillement passer leur vacances à Paris ?
De plus, quelle hypocrisie chauvine de parler d’ « espace francophone » et de
« rayonnement international » pour ne pas parler du néocolonialisme !
Qui plus est, en accolant la régularisation des étudiants sans papiers à la mise en
place d’un titre de séjour pluriannuel, l’UNEF mache la miette qu’elle obtiendra par le gouvernement.
Nous regrettons par ailleurs que nos camarades de SUD étudiant aient signé cette
pétition. Le syndicalisme de lutte se construit sur la démarcation claire avec l’idéologie dominante, et nous ne devons pas être pris au piège de l’ « unité à tout prix ». L’unité ne prime pas sur le combat des classes populaires.
Bien sur, la FSE est ouverte à l’unité d’action, y compris avec des militants de l’UNEF, pour construire un vrai rapport de force aux côtes des sanspapiers. Mais arracher des papiers pour tous et l’abrogation des lois racistes implique de combattre le chauvinisme ambiant, pas de s’y soumettre et de le relayer en faisant des clins d’oeils à la bourgeoisie et à ses intérêts économiques !
Exigeons ensemble l’abrogation des lois racistes et la régularisation de tous les sans papiers !
samedi 19 décembre 2009
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En ce moment, sur nos universités, l’UNEF fait signer une pétition intitulée « Egaux
dans les amphis, inégaux devant la loi ! Signez la pétition de l’UNEF ! » sur la question des étudiants étrangers. Cette pétition, accolée d’un appel, a été signé par de nombreuses organisations dont celle cogérant la misère ou participant indirectement au processus des réformes du gouvernement.
La Fédération syndicale étudiante se refuse à signer cette pétition. Non pas que nous refusions de nous engager auprès des étudiants étrangers. La FSE est solidaire au quotidien auprès des étudiants et travailleurs sanspapiers qui se battent pour leur régularisation.
Mais nous ne nous reconnaissons pas dans le contenu de l’appel : L’UNEF réclame la régularisation des étudiants sanspapiers sous prétexte qu’ils sont utiles à l’impérialisme français.
En effet, de quoi s’agitil d’autre, lorsque le texte affirme :
« La législation régissant l’accueil des étudiants étrangers [se fait] au détriment du
développement et de l’attractivité de nos universités »
« Nous affirmons que le dynamisme et la participation des étudiants étrangers à la vie des universités sont un atout pour nos établissements et pour le rayonnement scientifique de notre pays. Ces étudiants, dont la plupart sont originaires de l’espace francophone, contribuent [...] au dynamisme de notre langue et de l’expression culturelle française dans le monde »
Derrière cette vision utilitariste, On trouve également des références à « la tradition
d’accueil de la France »...Tradition d’accueil de qui ? Des immigrées surexploités, de ceux qui fuient la misère entretenue par le pillage de leur pays par la France ? A moins qu’il ne s’agisse des Bongo, Sassou Nguesso et autres dictateurs corrompus qui viennent tranquillement passer leur vacances à Paris ?
De plus, quelle hypocrisie chauvine de parler d’ « espace francophone » et de
« rayonnement international » pour ne pas parler du néocolonialisme !
Qui plus est, en accolant la régularisation des étudiants sans papiers à la mise en
place d’un titre de séjour pluriannuel, l’UNEF mache la miette qu’elle obtiendra par le gouvernement.
Nous regrettons par ailleurs que nos camarades de SUD étudiant aient signé cette
pétition. Le syndicalisme de lutte se construit sur la démarcation claire avec l’idéologie dominante, et nous ne devons pas être pris au piège de l’ « unité à tout prix ». L’unité ne prime pas sur le combat des classes populaires.
Bien sur, la FSE est ouverte à l’unité d’action, y compris avec des militants de l’UNEF, pour construire un vrai rapport de force aux côtes des sanspapiers. Mais arracher des papiers pour tous et l’abrogation des lois racistes implique de combattre le chauvinisme ambiant, pas de s’y soumettre et de le relayer en faisant des clins d’oeils à la bourgeoisie et à ses intérêts économiques !
Exigeons ensemble l’abrogation des lois racistes et la régularisation de tous les sans papiers !
Re: A-on besoin du chauvinisme pour défendre les étudiants sans-papiers?
Communiqué de la FSE Pau :
DEUX ETUDIANTES SANS-PAPIERS ARRÊTEES :
REFUSONS CETTE DECISION HONTEUSE
Le lundi 25 janvier au matin, deux étudiantes sans-papiers paloises se sont fait arrêtées par la police, emmenées à la Police de l'Air et des Frontières et transférées à Paris dans la journée pour être expulsées aux Comores, pays où elles n'ont ni famille, ni ami-e-s puisqu'elles ont grandi à Mayotte.
L'Union Syndicale des Étudiants de Pau-Fédération Syndicale Étudiante, section locale paloise de la Fédération Syndicale Étudiante condamne fermement ces arrestation et l'expulsion de ces étudiantes. Il s'agit là d'une preuve de plus de la politique intolérable du gouvernement à l'égard des étrangers, politique que la préfet de Pau applique avec rigueur. A contrario, nous nous battons pour une Université ouverte à tous et à toutes, français-e et étranger-e-s, ainsi que pour la régularisation de tous les sans-papiers. Il s'agit là d'une simple exigence de justice sociale.
L'USEP-FSE participera à toutes les actions en soutien à ces deux étudiantes, et appelle tous les étudiants à faire de même.
CARTE D'ETUDIANT = CARTE DE SEJOUR
REGULARISATION DE TOUS LES SANS-PAPIERS !
DEUX ETUDIANTES SANS-PAPIERS ARRÊTEES :
REFUSONS CETTE DECISION HONTEUSE
Le lundi 25 janvier au matin, deux étudiantes sans-papiers paloises se sont fait arrêtées par la police, emmenées à la Police de l'Air et des Frontières et transférées à Paris dans la journée pour être expulsées aux Comores, pays où elles n'ont ni famille, ni ami-e-s puisqu'elles ont grandi à Mayotte.
L'Union Syndicale des Étudiants de Pau-Fédération Syndicale Étudiante, section locale paloise de la Fédération Syndicale Étudiante condamne fermement ces arrestation et l'expulsion de ces étudiantes. Il s'agit là d'une preuve de plus de la politique intolérable du gouvernement à l'égard des étrangers, politique que la préfet de Pau applique avec rigueur. A contrario, nous nous battons pour une Université ouverte à tous et à toutes, français-e et étranger-e-s, ainsi que pour la régularisation de tous les sans-papiers. Il s'agit là d'une simple exigence de justice sociale.
L'USEP-FSE participera à toutes les actions en soutien à ces deux étudiantes, et appelle tous les étudiants à faire de même.
CARTE D'ETUDIANT = CARTE DE SEJOUR
REGULARISATION DE TOUS LES SANS-PAPIERS !
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